06 décembre, 2024
Ils ont donné des chênes pour ND de Paris
A l'occasion de la réouverture de Notre Dame de Paris, retrouvez des portraits de forestiers qui ont donné des chênes pour sa reconstruction.
Portrait 1/6 - A la rencontre de Nicolas Toquard
Très touché par l’incendie de Notre-Dame, Nicolas Toquard s’est mobilisé pour mettre les arbres de sa forêt au service du monument.
Avec son beau-frère, il a fait don de l’un des plus gros arbres de sa forêt, un chêne centenaire remarquable de plus de 30 mètres de haut et 70 cm de diamètre.
Les quatre arbres donnés par Nicolas forment le « tabouret » de la nouvelle charpente, un élément central réalisé en Lorraine par l’entreprise Laporte. Ce projet incarne une prouesse technique et un hommage à l’histoire du bois en France.
Ancien ingénieur forestier à l’ONF, Nicolas a toujours été passionné par la forêt, inspiré par son père et son beau-père. Il défend activement la gestion durable et la valorisation écologique du bois, notamment à travers son implication dans la Nuit des Forêts.
Dans les Vosges, un département fortement boisé mais majoritairement public, Nicolas s’investit aux côtés de Fransylva et de ses 1 600 adhérents pour mettre en lumière le rôle crucial des propriétaires privés dans la préservation et la gestion durable des forêts.
Portrait 2/6 - À la rencontre de Bernard d’Harcourt
Bernard d’Harcourt a offert 10 arbres pour la restauration de la cathédrale Notre-Dame, 5 pour l’abside, et 5 pour la flèche. Parmi eux, un géant de 19 mètres de haut et 80 cm de diamètre. Une partie du bois a également été utilisée pour des fûts des Hospices de Beaune en 2023.
Depuis 500 ans, sa famille s’occupe de la forêt de Vibraye et a été précurseur d’une gestion durable puisque son père, Philippe d’Harcourt, a participé à la fondation de ProSylva France.
Le travail rigoureux du sylviculteur et la préservation de l’environnement sont au cœur de l’action dans une forêt qui accueille aujourd'hui une zone Natura 2000 et des chênes de plus de 200 ans !
Portrait 3/6 - A la rencontre de Guy de Durfort
Parmi les arbres remarquables choisis pour la restauration de Notre-Dame, le chêne issu de la forêt de Juigné, entretenue par la famille de Guy de Durfort depuis la fin de la guerre de Cent Ans.
Planté il y a plus de 200 ans, ce chêne monumental a été abattu en 2022 pour devenir un maillon du patrimoine national.
Cette forêt n’est pas seulement un lieu de production, c’est un lieu d’Histoire. Monseigneur de Juigné, dernier archevêque de Paris avant la Révolution, s’y était retiré avec sa famille et il repose aujourd’hui dans la cathédrale, à l’ombre d’arbres … qu’il a donc connus jeunes pousses.
L’abattage de ce chêne a été marqué par une cérémonie unique : la bénédiction de l’arbre par le Père Abbé de Solesmes et une fête du village, témoignant de l’attachement collectif à ce patrimoine vivant.
La gestion durable de la forêt de Juigné illustre le rôle crucial des propriétaires forestiers dans la préservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. À travers cet acte, Guy de Durfort s’inscrit dans une continuité familiale, fidèle à des valeurs alliant respect de l’environnement et transmission culturelle.
Portrait 4/6 - A la rencontre de Denis Barré
Dans le nord des Hautes-Pyrénées, Denis Barré, chef d'entreprise et forestier privé, a donné trois arbres âgés de plus de 150 ans pour la reconstruction de la cathédrale.
Plantés pendant les travaux de la flèche sous Viollet-le-Duc, ils ont justement servi à reconstruire la flèche. Mais d'autres arbres données ont également été utilisés pour la charpente et des chevets.
Offerts par le forestier, les chênes ont aussi été sciés bénévolement par le bûcheron, avant qu'une cérémonie ne soit organisée, autour de l'évêque de Lourdes qui a béni les arbres, en présence de représentants de la commune, du département et de la région.
Adhérent de Fransylva Occitanie, Denis Barré s’engage pour l’environnement et le patrimoine.
Portrait 5/6 - A la rencontre de Anne & Lionel Hubert
Anne et Lionel Hubert ont offert cinq chênes pour la restauration de Notre-Dame. Ces arbres, mesurant jusqu’à 20 mètres de haut avec des troncs de 15 mètres et 45 cm de diamètre, témoignent de l’excellence d’une gestion forestière respectueuse des traditions et de l’environnement.
Provenant d’une forêt dans la famille depuis 1790 héritée en 2000, ces arbres s’inscrivent dans un couvert forestier continu, régénéré après avoir été mis à blanc pendant la Seconde Guerre mondiale pour répondre aux besoins matériels et énergétiques.
L’histoire de cette forêt, aux limites établies sous le Premier Empire, reflète une gestion durable.
La coupe, réalisée selon des pratiques médiévales, a suivi un calendrier précis lié aux phases de la lune. Le débardage, effectué avec des chevaux, a mis en lumière cette approche respectueuse. (photos du débardage à utiliser pour le visuel)
Bénis par le Père Hubert de RICHEMONT avant le transport chez le charpentier Perrault en Maine et Loire, 4 des chênes portent les prénoms de leurs petits enfants Julien, Matthieu, Jérémy, Lucas. “pour le 5éme chêne j’ai proposé Trésors car c'est nos trésors” raconte Anne Hubert
Portrait 6/6 - A la rencontre d'Alain Crouzat
Alain Crouzat a offert trois chênes remarquables pour la restauration de la flèche de Notre-Dame. Ces arbres majestueux, de plus de 20 mètres de haut et 70 à 80 cm de diamètre, proviennent de la forêt de Teillay, dans le sud de la Bretagne, gérée par sa famille depuis 1850.
Ces arbres séculaires sont le fruit d’un savoir-faire transmis sur plus plusieurs générations. Chaque année, Alain plante entre 15 000 et 20 000 arbres pour préserver l’équilibre écologique mais aussi dans un souci de répondre aux besoins futurs du patrimoine.
Cette gestion durable témoigne d’une vision à long terme, essentielle pour produire des bois d’exception comme ceux utilisés pour les charpentes de cathédrales.
Pour Alain, ces arbres portent une histoire personnelle forte : ils ont été nommés en hommage à des proches disparus, son cousin André et ses petits-enfants Julien et Victoire. Avant leur départ pour Paris, ces chênes ont été bénis, ajoutant une dimension spirituelle à ce don exceptionnel.
Un hommage vivant, à la croisée de l’écologie et de l’histoire.
Retrouvez le Communiqué de Presse de Fransylva sur la réouverture de Notre Dame de Paris
en cliquant ici
Portrait 1/6 - A la rencontre de Nicolas Toquard
Très touché par l’incendie de Notre-Dame, Nicolas Toquard s’est mobilisé pour mettre les arbres de sa forêt au service du monument.
Avec son beau-frère, il a fait don de l’un des plus gros arbres de sa forêt, un chêne centenaire remarquable de plus de 30 mètres de haut et 70 cm de diamètre.
Les quatre arbres donnés par Nicolas forment le « tabouret » de la nouvelle charpente, un élément central réalisé en Lorraine par l’entreprise Laporte. Ce projet incarne une prouesse technique et un hommage à l’histoire du bois en France.
Ancien ingénieur forestier à l’ONF, Nicolas a toujours été passionné par la forêt, inspiré par son père et son beau-père. Il défend activement la gestion durable et la valorisation écologique du bois, notamment à travers son implication dans la Nuit des Forêts.
Dans les Vosges, un département fortement boisé mais majoritairement public, Nicolas s’investit aux côtés de Fransylva et de ses 1 600 adhérents pour mettre en lumière le rôle crucial des propriétaires privés dans la préservation et la gestion durable des forêts.
Portrait 2/6 - À la rencontre de Bernard d’Harcourt
Bernard d’Harcourt a offert 10 arbres pour la restauration de la cathédrale Notre-Dame, 5 pour l’abside, et 5 pour la flèche. Parmi eux, un géant de 19 mètres de haut et 80 cm de diamètre. Une partie du bois a également été utilisée pour des fûts des Hospices de Beaune en 2023.
Depuis 500 ans, sa famille s’occupe de la forêt de Vibraye et a été précurseur d’une gestion durable puisque son père, Philippe d’Harcourt, a participé à la fondation de ProSylva France.
Le travail rigoureux du sylviculteur et la préservation de l’environnement sont au cœur de l’action dans une forêt qui accueille aujourd'hui une zone Natura 2000 et des chênes de plus de 200 ans !
Portrait 3/6 - A la rencontre de Guy de Durfort
Parmi les arbres remarquables choisis pour la restauration de Notre-Dame, le chêne issu de la forêt de Juigné, entretenue par la famille de Guy de Durfort depuis la fin de la guerre de Cent Ans.
Planté il y a plus de 200 ans, ce chêne monumental a été abattu en 2022 pour devenir un maillon du patrimoine national.
Cette forêt n’est pas seulement un lieu de production, c’est un lieu d’Histoire. Monseigneur de Juigné, dernier archevêque de Paris avant la Révolution, s’y était retiré avec sa famille et il repose aujourd’hui dans la cathédrale, à l’ombre d’arbres … qu’il a donc connus jeunes pousses.
L’abattage de ce chêne a été marqué par une cérémonie unique : la bénédiction de l’arbre par le Père Abbé de Solesmes et une fête du village, témoignant de l’attachement collectif à ce patrimoine vivant.
La gestion durable de la forêt de Juigné illustre le rôle crucial des propriétaires forestiers dans la préservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. À travers cet acte, Guy de Durfort s’inscrit dans une continuité familiale, fidèle à des valeurs alliant respect de l’environnement et transmission culturelle.
Portrait 4/6 - A la rencontre de Denis Barré
Dans le nord des Hautes-Pyrénées, Denis Barré, chef d'entreprise et forestier privé, a donné trois arbres âgés de plus de 150 ans pour la reconstruction de la cathédrale.
Plantés pendant les travaux de la flèche sous Viollet-le-Duc, ils ont justement servi à reconstruire la flèche. Mais d'autres arbres données ont également été utilisés pour la charpente et des chevets.
Offerts par le forestier, les chênes ont aussi été sciés bénévolement par le bûcheron, avant qu'une cérémonie ne soit organisée, autour de l'évêque de Lourdes qui a béni les arbres, en présence de représentants de la commune, du département et de la région.
Adhérent de Fransylva Occitanie, Denis Barré s’engage pour l’environnement et le patrimoine.
Portrait 5/6 - A la rencontre de Anne & Lionel Hubert
Anne et Lionel Hubert ont offert cinq chênes pour la restauration de Notre-Dame. Ces arbres, mesurant jusqu’à 20 mètres de haut avec des troncs de 15 mètres et 45 cm de diamètre, témoignent de l’excellence d’une gestion forestière respectueuse des traditions et de l’environnement.
Provenant d’une forêt dans la famille depuis 1790 héritée en 2000, ces arbres s’inscrivent dans un couvert forestier continu, régénéré après avoir été mis à blanc pendant la Seconde Guerre mondiale pour répondre aux besoins matériels et énergétiques.
L’histoire de cette forêt, aux limites établies sous le Premier Empire, reflète une gestion durable.
La coupe, réalisée selon des pratiques médiévales, a suivi un calendrier précis lié aux phases de la lune. Le débardage, effectué avec des chevaux, a mis en lumière cette approche respectueuse. (photos du débardage à utiliser pour le visuel)
Bénis par le Père Hubert de RICHEMONT avant le transport chez le charpentier Perrault en Maine et Loire, 4 des chênes portent les prénoms de leurs petits enfants Julien, Matthieu, Jérémy, Lucas. “pour le 5éme chêne j’ai proposé Trésors car c'est nos trésors” raconte Anne Hubert
Portrait 6/6 - A la rencontre d'Alain Crouzat
Alain Crouzat a offert trois chênes remarquables pour la restauration de la flèche de Notre-Dame. Ces arbres majestueux, de plus de 20 mètres de haut et 70 à 80 cm de diamètre, proviennent de la forêt de Teillay, dans le sud de la Bretagne, gérée par sa famille depuis 1850.
Ces arbres séculaires sont le fruit d’un savoir-faire transmis sur plus plusieurs générations. Chaque année, Alain plante entre 15 000 et 20 000 arbres pour préserver l’équilibre écologique mais aussi dans un souci de répondre aux besoins futurs du patrimoine.
Cette gestion durable témoigne d’une vision à long terme, essentielle pour produire des bois d’exception comme ceux utilisés pour les charpentes de cathédrales.
Pour Alain, ces arbres portent une histoire personnelle forte : ils ont été nommés en hommage à des proches disparus, son cousin André et ses petits-enfants Julien et Victoire. Avant leur départ pour Paris, ces chênes ont été bénis, ajoutant une dimension spirituelle à ce don exceptionnel.
Un hommage vivant, à la croisée de l’écologie et de l’histoire.
Retrouvez le Communiqué de Presse de Fransylva sur la réouverture de Notre Dame de Paris
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