Un investisseur forestier est tout à la fois un Propriétaire Privé, un Gestionnaire, un acteur Economique Ecologiste.


PROPRIETAIRE PRIVE


🌳 Nous commençons par assumer un devoir à haut risque, à savoir être Responsable Civilement des dégâts causés par nos arbres.
     > Qu’un VTTiste se promène dans nos bois et ait un accident, et c’est nous, propriétaires, qui sommes responsables.

🌳 Nous avons investi dans la forêt, nous l’entretenons, nous en mobilisons les bois pour des motifs qui nous sont propres.
🌳 Nous avons donc le droit de choisir notre itinéraire sylvicole, dans le respect de la loi, pour maximiser nos attentes. Ainsi par exemple :
      > Pour rentabiliser notre investissement à moyen terme, nous choisirons, en Finistère, la sylviculture résineuse régulière qui aura également l’avantage d’optimiser le bilan carbone de notre forêt.
      > Pour la bécasse, le taillis de feuillus de 7 – 15 ans n’a pas d’équivalent
      > Pour les loisirs et le ressourcement, la forêt mélangée sera parfaite

🌳 C’est cette liberté qui pourrait aujourd’hui être fortement remise en cause (par le rapport Cattelot par ex), avec la notion de forêt « bien commun », « d’intérêt général », devant être cogérée avec la société civile via des « Plan Locaux Forestiers », dans des « Conseils territoriaux des forêts ».

GESTIONNAIRE


🌳 Aujourd’hui, nous gérons durablement nos forêts dans le respect de la loi, du code forestier.
Concrètement cela signifie que :
     > Lorsque nous coupons un arbre, nous le replantons systématiquement
     > Nous plantons des essences qui sont reconnues et autorisées dans les Schémas Régionaux de Gestion Sylvicole
     > Lors du choix d’un itinéraire sylvicole nous prenons en compte les 3 dimensions de la forêt : économique – environnementale – sociétale.
     > Nous disons ce que nous allons planter et couper dans des Plans Simples de Gestion, validés par le CNPF, avec un préavis de 10-15 ans.
     > Nous soumettons des demandes d'autorisation administrative de coupe
     > …

🌳 Et surtout nous prenons un jour des décisions qui nous engagent pour 40 à 120 ans et que nous assumerons face aux tempêtes, au réchauffement climatique, aux scolytes et autres insectes.

🌳 Nous faisons déjà beaucoup. A nous donc de le communiquer auprès de la société civile, élus et associations en ajoutant à notre savoir-faire le faire-savoir.

ACTEUR ECONOMIQUE ET ECOLOGIQUE


🌳 Le soutien des 20000 emplois de la filière bois Bretonne et la lutte contre le Carbone passe en priorité par la forêt de production.

🌳En Finistère il est difficile de produire des feuillus de première qualité. La forêt de production est donc essentiellement résineuse (90% des sciages), mais n’occupe que 25% de la surface forestière.

🌳Maintenir, voire augmenter les surfaces plantées en résineux ne va donc pas transformer la campagne Finistérienne en paysage Vosgien !

🌳 C’est d’autant plus facile que, en Finistère, la surface forestière s’accroit de 2% par an et qu’il y a près de 100 000 ha de friches.

🌳 Il y a donc de la place pour toutes les sylvicultures au bénéfice de l’économie et de l’écologie

Mais le résineux et la forêt de production ont mauvaise presse. On leur reproche notamment leur impact négatif sur la biodiversité bien que le contraire soit largement démontré dans la forêt landaise, exclusivement composée de Pins Maritimes.

Réconcilier forêt de production et société civile est aujourd’hui un enjeu clé. Il se joue à tous les niveaux : local, régional et national

Demain le propriétaire forestier plantera, entretiendra, mobilisera son bois, luttera contre le réchauffement climatique s’il est motivé, soutenu, accompagné pour accroître la récolte de bois, autonome dans sa gestion et porteur d’une belle image. Et c’est dans ce sens que toutes les actions doivent être menées.